Médiation paritaire
Projet centré sur Charleroi, consistant en des médiations entre propriétaires et représentants de locataires. Le but est d’arriver à un accord à l’amiable signé entre les deux parties afin d’éviter les procédures juridiques. Naissance du projet : porte ouest, où de nombreuses expulsions (même parfois des expulsions sauvages) avaient lieu. La quasi-totalité des négociations ont abouti à un accord signé et respecté. Même si ça a souvent été difficile, c’était tout de même mieux que d’aller au tribunal, voire jusqu’à l’expulsion (coûte à la société, violence sociale, etc.)
Par ailleurs, le milieu juridique est quelque chose de souvent très violent pour les locataires. Souvent, ces derniers ne peuvent pas être accompagnés de travailleurs sociaux au tribunal. 1% des gens présents aux séances sont des locataires, 99% des propriétaires. Les locaux de justice de paix sont surchargés, bondés, forçant les locataires à attendre des heures. Cas réels: attente le soir de Noël pendant des heures qu’on traite leur dossier, dont toute la vie de la famille dépend, pouvant tout faire basculer d’une minute à l’autre.
Le projet a prit de l’ampleur, la ministre fédérale des politiques des grandes villes lui a commandé une étude officielle à propos de l’exemple carolo, en vue de dupliquer le dispositif. Cela a donné naissance aux commissions paritaires du logement (instances composées à parts égales de propriétaires et de locataires, servant à trancher les conflits pour éviter d’aller en justice).